
22 Mar Trois mois de pause
Il est encore temps pour une bonne réponse économique. Les pouvoirs publics ne peuvent pas fournir de l’argent gratuit pour remplacer le chiffre d’affaires et les salaires d’une grande partie de l’économie mondiale pendant plusieurs mois.
Le Monde Libre doit arrêter le calendrier financier au 31.03.20 et annuler ou reporter toutes les échéances, de 3 mois voire plus si nécessaire, en annulant tout paiement de salaire, primes d’assurance de toute sorte, intérêts hypothécaires, loyers, coupons et dividendes (en proprata/2020), abonnements, leasings, services industriels (eau, électricité, gaz, mazout) intérêts débiteurs et créditeurs, etc., et prolonger les délais de paiement des factures des services fournis avant fin mars.
Dans ce cas, les États fourniront des soins médicaux gratuits, des services publics de base et l’argent nécessaire à la nutrition de la population et une indemnisation pour les accidents.
Pour le succès d’un tel plan, les États doivent récupérer la masse salariale des entreprises qui continuent à fonctionner, et prélever de chacune d’elles les bénéfices qui dépasseront pendant ces 3 mois ce qu’elles réalisent habituellement.
En d’autres termes, nationaliser d’avril à juin l’économie au lieu de contracter des milliards de dollars de dettes publiques, sans garantie de sauvegarde du système. Le capitalisme, la liberté d’entreprise et les initiatives personnelles restent le meilleur système connu jusqu’à aujourd’hui, mais une pause de 3 mois est vitale pour nous permettre de sortir du désordre actuel.
Compte tenu des économies réalisées sur les salaires des fonctionnaires et des militaires et des allocations chômage non versées, le coût d’une telle opération pour les pays occidentaux serait léger et supportable, certains d’entre eux lourdement endettés pouvant réaliser des excédents. Les États trouveront plus tard une solution pour payer, sous forme de prime unique, tous ceux qui ont été contraints de travailler durement pendant cette période difficile.
Il serait préférable que tous les pays occidentaux appliquent ce mécanisme en même temps pour garantir son succès. Des moyens financiers devraient également être accordés aux pays pauvres pour les aider à surmonter l’épisode épidémique.
Les pertes ne devraient pas être mutualisées et les avantages des crises privatisés. Le Grand Capital, qui profite du comptage du temps 24h/24, devrait supporter l’essentiel du coût de la crise.
Arrêtons le temps juste pendant 3 mois.
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